RESCCOR (REStauration de Cayes CORalliennes) est un projet expérimental de restauration de sites coralliens, porté par l'Office de l’Eau de Guadeloupe et coordonné par le bureau d’études CREOCEAN en partenariat avec l'Université des Antilles et l'association V-Reef.

Le site d’étude se situe en côte sous le vent de la Guadeloupe : 3 cayes (zones rocheuses d'une centaine de m² posées sur le sable) à restaurer sur lesquelles des actions de restaurations opérationnelles sont mises en œuvre et 3 cayes témoin (où aucune action ne sera mise en œuvre pour voir la différence d'évolution) ont été choisies.

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Les actions visent notamment à :
➡ Restaurer les populations d’herbivores (oursins, poissons) : par leur action de broutage, ils jouent un rôle de régulation des populations d’algues qui entrent en compétition pour l’espace avec les coraux.
➡ Favoriser le recrutement corallien (fixation des larves) en libérant du substrat (roche), principalement colonisé par les macroalgues.
➡ Supprimer les poissons-lions (espèce invasives et prédateur important des poissons).

Les plongeurs scientifiques de CREOCEAN, de l’Université des Antilles et de V-Reef ont, au préalable, réalisé un diagnostic initial fin août 2024 visant à suivre un certain nombre d’indicateurs sur les cayes à restaurer et les cayes témoin (composition et recouvrement du substrat, densité corallienne et état de santé, poissons, oursins, juvéniles de coraux, macro-invertébrés mobiles). Ces mêmes indicateurs seront suivis à T+1 an pour évaluer la réussite du projet et des actions mises en œuvre.

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Les plongeurs bénévoles de l'association apportent la main d'œuvre nécessaire pour arracher manuellement les algues. Il ne faut pas moins de 2 plongées avec 8 plongeurs pour "nettoyer" méticuleusement les 3 cayes concernées par le projet tout en veillant à ne pas abîmer les autres organismes vivants fixés sur le rocher (coraux, éponges, anémones, vers...). La tâche doit être répétée au bout de quelques mois. Bravo aux plongeurs, c'est un sacré boulot !

L'objectif est ensuite d'observer si la diminution du recouvrement d'algues favorise le développement des coraux par rapport à d'autres cayes témoins à proximité. D'une part en empêchant les coraux déjà présents de se faire recouvrir et d'autre part en permettant aux larves de corail de venir s'installer sur un support disponible. Affaire à suivre, on a hâte de connaître les résultats de cette étude.

Les campagnes régulières d’arrachage des macroalgues sont réalisées tout au long de l’année avec l’aide des bénévoles de l’association V-Reef.

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